Depuis leur lancement en 2018, les évaluations nationales n’ont cessé de s’étendre, touchant aujourd’hui de nombreux niveaux de l’enseignement primaire et secondaire. Elles visent à « fournir dès le début de l’année des références pour aider les enseignants à évaluer les acquis essentiels aux apprentissages », selon le ministère de l’Éducation nationale. En 2024, 813 558 élèves de CM2 ont participé à ces tests, évaluant leurs compétences en mathématiques (nombres, calcul, géométrie) et en français (lecture, compréhension écrite et orale, étude de la langue).
Analyse des résultats des évaluations nationales
Les résultats permettent de classer les élèves en trois groupes : ceux en difficulté, ceux avec des acquis fragiles, et ceux sans difficulté identifiée. La première édition des repères de CM2 montre des disparités de résultats selon le sexe. En français, les filles surpassent les garçons avec des écarts allant de 1,4 à 9,4 points selon les exercices, l’écart le plus significatif étant observé dans la compétence « utiliser des marques d’accord pour les noms et adjectifs ».
Influence de l’environnement scolaire
Le cadre scolaire joue également un rôle crucial. Les niveaux de maîtrise diffèrent en fonction des compétences évaluées et du type d’établissement fréquenté par les élèves (écoles REP+, REP, publiques hors éducation prioritaire ou privées). En français, les élèves des établissements publics hors éducation prioritaire dépassent leurs pairs des écoles REP+, avec des écarts allant de 15 à 26 points, la plus grande différence étant observée dans la capacité à comprendre un texte lu indépendamment.
Contrastes dans les compétences évaluées
De manière générale, les compétences en français présentent des contrastes notables. Par exemple, 74,7% des élèves comprennent bien les textes à l’oral, alors que seulement 46,7% réussissent à conjuguer correctement les verbes. Les difficultés apparaissent notamment dans des exercices simples, comme l’accord des verbes : « Tu (sauter / présent) sur le trampoline », « Elle (être / imparfait) en vacances », ou « Nous (manger / futur) très tôt ce soir ». Cette faiblesse dans l’accord des verbes ne se limite pas aux élèves de CM2 : selon les évaluations nationales de CM1, seulement 55,1% des élèves parviennent à identifier correctement la relation sujet-verbe.
