« En 6e, les résultats sont stables entre 2023 et 2024. » C’est ce que montre le rapport des évaluations nationales de 6e, publié en novembre 2024 par le ministère de l’Éducation nationale et son service statistique, la Depp. Ces évaluations ont été passées par plus de 810 000 élèves qui sont entrés en classe de 6e en septembre dernier. Il s’agissait de la huitième édition de ce dispositif, initié en 2017.
Objectifs et Groupes d’Évaluation
Ces tests standardisés évaluent les élèves sur leur maîtrise des compétences en français et en mathématiques. L’objectif est de « permettre aux équipes pédagogiques de disposer d’un panorama de certaines compétences et connaissances de chaque élève et de favoriser l’élaboration de dispositifs pédagogiques adaptés au plus près des besoins de chacun ». Les résultats classent les élèves en trois groupes : élèves en difficulté, élèves aux acquis fragiles et élèves sans difficulté majeure. Les résultats présentés dans le rapport de la Depp sont contrastés.
Résultats en Français et Disparités Sectorielles
En français, les élèves ont gagné en moyenne six points depuis 2017, où le score était de 250 points. Toutefois, des disparités notables subsistent selon le secteur de scolarisation. « Dans les collèges REP, 41,9% des élèves font partie des groupes les moins performants, soit 15,8 points de plus que dans les collèges publics hors éducation prioritaire », rapporte-t-on. Cette proportion monte à 52,7% en REP+, bien que des améliorations soient constatées depuis 2017 où 60,7% des élèves en REP+ étaient en difficulté.
Influence du Profil Social et Disparités de Genre
Le profil social des établissements influence également les résultats. La Depp a construit un indice de position sociale (IPS) pour chaque établissement, répartissant ainsi les collèges en cinq groupes. Dans les collèges les plus favorisés, le score moyen atteint 279 points, soit 46 points de plus que dans les collèges les moins favorisés. En français, pour la rentrée 2024, le score moyen des filles est supérieur à celui des garçons (262 contre 251 points), bien que l’écart tende à se réduire, passant de 14 points en 2023 à 11 cette année.
Parmi les questions posées aux élèves de 6e en français, certaines ont été plus difficiles, notamment le test de lexique. Par exemple, la question sur le synonyme de « succulent » a été réussie à 93,1%, mais la question 13, demandant d’associer des mots tels que « enthousiasmant », « fragile », « audacieux », et « peureux » à leur contraire, a posé problème. Seuls 45,4% des élèves ont trouvé la bonne réponse, un taux légèrement inférieur à celui de l’année précédente, qui était de 45,5%.
