Une récente étude du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche met en lumière des chiffres inattendus sur la réussite universitaire des étudiants étrangers en France. Contrairement aux idées reçues, certains d’entre eux obtiennent de meilleurs résultats que les étudiants français. Mais pourquoi ? 🤔
🔍 De plus en plus d’étudiants étrangers en France
La France attire chaque année un nombre croissant d’étudiants venus du monde entier. Selon Campus France, ils étaient 430 466 inscrits dans l’enseignement supérieur en 2023-2024, soit une augmentation de 4,5 % en un an.
En remontant un peu dans le temps, en 2018-2019, environ 50 000 étudiants étrangers ont entamé une licence ou un master en France. Cela représentait 13 % des nouveaux inscrits. Parmi eux :
- 75 % sont des étudiants en mobilité diplômante (ils ont obtenu leur bac à l’étranger).
- 25 % sont des résidents étrangers (ils ont obtenu leur bac en France).
Mais alors, ces étudiants réussissent-ils aussi bien que leurs homologues français ? 📊
📈 Une réussite universitaire au-dessus de la moyenne
Les chiffres publiés par le SIES (Sous-direction des systèmes d’information et des études statistiques) en janvier 2025 révèlent une réalité étonnante :
- 48 % des étudiants en mobilité diplômante obtiennent leur licence en 3 ou 4 ans.
- En comparaison, seuls 45 % des étudiants français réussissent dans ce délai.
- Les étudiants étrangers résidant en France affichent un taux de 34 %, bien en dessous.
Les étudiants ayant grandi en France rencontreraient donc plus de difficultés que ceux arrivés après le bac. Mais qu’est-ce qui explique cette différence ?
🎓 Âge, moyens financiers et choix des études : des écarts notables
D’après le SIES, plusieurs facteurs entrent en jeu :
1️⃣ L’âge et l’expérience :
- Les étudiants étrangers en mobilité ont en moyenne 24 ans à leur entrée en master, contre 21 ans pour les Français et 23 ans pour les résidents étrangers.
- Cette maturité leur permettrait d’être mieux préparés aux exigences universitaires.
2️⃣ Un contexte social plus favorable :
- Seuls 22 % des étudiants en mobilité diplômante viennent d’un milieu défavorisé, contre 49 % des résidents étrangers en France.
- Un niveau de vie plus élevé leur offrirait de meilleures conditions pour étudier.
3️⃣ Un choix d’études stratégique :
- 31 % des étudiants étrangers en mobilité choisissent des sciences en licence, contre seulement 19 % des Français.
- En master, cette tendance s’accentue : 36 % des étudiants étrangers en mobilité poursuivent dans les sciences, contre 17 % des Français.
- À l’inverse, les résidents étrangers en France privilégient davantage les études littéraires.
📊 Les Français plus performants en master
Si les étudiants étrangers en mobilité diplômante réussissent mieux en licence, la tendance s’inverse en master.
🔹 81 % des Français passent en deuxième année de master en 1 ou 2 ans.
🔹 Chez les étudiants étrangers en mobilité, ce taux chute à 76 %.
Autre élément marquant : les étudiants, qu’ils soient Français ou étrangers, réussissent mieux en sciences qu’en littérature ou sciences humaines.
- Plus de 75 % des étudiants en sciences et santé (français comme étrangers) obtiennent leur master en 2 ou 3 ans.
- En revanche, seuls 51 % des étudiants en droit ou sciences politiques y parviennent.
🎯 Un succès en demi-teinte
Les étudiants étrangers en mobilité diplômante brillent en licence, notamment grâce à leur maturité, leurs ressources et leur choix de filières scientifiques. En revanche, lorsqu’il s’agit de décrocher un master, les étudiants français gardent une longueur d’avance.
Alors, préjugé ou réalité ? 🤷♂️ La réponse est bien plus nuancée qu’on ne l’imagine !